Son-et-lumiere

When I was a boy with never a crack in my heart.

Dimanche 20 juin 2010 à 14:46

 Et je pèse mes mots, ce poème est un monument de la littérature française

Photo : Robert Doisneau.

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V

 

LASSITUDE

 


                         A batallas de amor campo de pluma.
                                                           (Góngora.)

De la douceur, de la douceur, de la douceur !
Calme un peu ces transports fébriles, ma charmante.
Même au fort du déduit parfois, vois-tu, l'amante
Doit avoir l'abandon paisible de la sœur.

Sois langoureuse, fais ta caresse endormante,
Bien égaux tes soupirs et ton regard berceur.
Va, l'étreinte jalouse et le spasme obsesseur
Ne valent pas un long baiser, même qui mente !

Mais dans ton cher cœur d'or, me dis-tu, mon enfant,
La fauve passion va sonnant l'olifant !...
Laisse-la trompetter à son aise, la gueuse !

Mets ton front sur mon front et ta main dans ma main,
Et fais-moi des serments que tu rompras demain,
Et pleurons jusqu'au jour, ô petite fougueuse !


Lundi 14 juin 2010 à 22:39

 Deux petits poèmes que je me permet de mettre en parallèle. Le premier est de Jacques Prévert, le second de Maurice Carême.

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SABLE MOUVANT 

Démons et merveilles
Vents et marées
Au loin déjà la mer s'est retirée
Et toi
Comme une algue doucement caressée par le vent
Dans les sables du lit tu remues en rêvant
Démons et merveilles
Vents et marées
Au loin déjà la mer s'est retirée
Mais dans tes yeux entr'ouverts
Deux petites vagues sont restées
Démons et merveilles
Vents et marées
Deux petites vagues pour me noyer.


LE CHAT ET LE SOLEIL

 

Le chat ouvrit les yeux
Le soleil y entra.
Le chat ferma les yeux
Le soleil y resta.

Voilà pourquoi le soir,
Quand le chat se réveille
J'aperçois dans le noir
Deux morceaux de soleil.

Lundi 14 juin 2010 à 19:31

Parce que après la pluie.... Je me fiche du beau temps. 

Et pour le coup je regarde mes pieds...
C'est là que les choses se passent...

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Bien sur pour les attentifs le sol est toujours passionnant, mais il l'est encore plus quand il est encore trempé, que les insectes sortent de leur abri, que les fleurs s'ouvrent à nouveau...

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Dimanche 13 juin 2010 à 14:21

 Si seulement en région parisienne les gens prenaient la peine de le lever la tête...

Quelle ne serait pas leur surprise !

"Comment ca il y a autre chose que du béton dans ma ville ? Comment ca je peux regarder autre chose que mes pieds dans mon métro boulot dodo quotidien ?"



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Samedi 12 juin 2010 à 14:20

 C'est purement indescriptible. Je suis soluble dans Black Angels de George Crumb. Cela m'habite, s'empare de moi pour m'envoler. Je suis plus, les musiciens de sont plus. Seule la musique est.

Dissous, mais plus sensible que jamais je m'émeut, contemple, écoute. Je ne me sent pas vraiment à l'aise alors que je me vois au fond d'un canyon ou d'un ravin, ou dans une plaine désertique, ou sur un champs de bataille, mais je vis tellement plus qu'assis a mon bureau que je répète l'expérience, cherchant a chaque itération ce que je n'avais pas entendu, pas mentalement inclus dans le formidable univers de Black Angels. 
Je ne suis pas assis à mon bureau, je me contemple de l'intérieur, sous mon firmament crânien. Je suis minuscule comparé à la force terrible de Black Angels. Un sentiment romantique poussé dans ses extrèmes retranchement.

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Jeudi 3 juin 2010 à 23:07

 Je ne pleure pas très souvent, surtout devant des films...

Mais Departures a une âme, un esprit. Ce quelque chose en plus dans sa lenteur, sa douceur, sa tendresse même, qui le rend réellement émouvant. Oui je crois que c'est un film tendre, de par la personnalité du personnage principal, les traits doux de sa femme, la musique (de Joe Hisaichi, le même que pour tout les Myasaki), les paysages, et ce talent du réalisateur que de prendre son temps.

C'est de plus une réflexion sur la mort, une vision de la mort très différente. Je serait bien incapable de décrire comment on ressent dans les gestes de l'acteur principal, jouant un rôle d'embaumeur, cette douceur, cet amour de la personne en chaque cadavre.

Je ne sais pas écrire, je ne m'attarderai pas plus dans les mots, et me contente de vous recommander très vivement ce film émouvant.

A voir à mon avis en Vost, ce serait un réel gâchi que de se priver de la langue, de ne pas vraiment entrer dans cet univers japonais.

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