Bonjour, vous.
(musique)
Bonjour à toute heure de la nuit, nuit et jour n'ont plus de sens pour moi. Ces derniers temps du moins.
Ceux parmi vous qui ont écouté mes podcasts savent quelque chose de mon rapport à la nuit. Je n'ai plus fait de podcast depuis si longtemps. J'ai des dizaines d'ébauches mais je ne fini rien. L'envie me passe. L'homme est ainsi fait que les projets naissent et se suspendent... Rassurez vous, vous qui aimiez ma voix, elle ne s'est pas perdue. Elle s'est juste arrêtée entre deux eaux, entre deux mondes, très précisément à l'endroit où l'on a tout à dire donc rien à raconter. C'est la faiblesse du monologue comparé à une conversation.
Es-ce que je reviens sur Cowblog ? Je n'en sais trop rien. Je vous ai laissé le 8 avril 2012. Disons que c'était mon dernier véritable article avant de passer au format de podcast. Déjà, ma motivation se faisait vacillante, et le 24 février je faisait un article parce qu'on m'en reclamait un. Je parlais de La Parenthèse. Je m'en souviens encore, quelle BD incroyable. Je voudrais la relire. Je m'en souviens encore mais je l'avais oublié. Comme j'avais oublié cette version de Crazy de Gnarls Barkley. Je n'ai pas besoin de la réécouter, je m'en souviens parfaitement, mais je l'avais oubliée.
Je n'ai jamais oublié Cowblog. Et pourtant lorsque j'ai voulu refaire un blog, j'ai cherché d'autres plateformes, je ne saurai l'expliquer. Toutes les tentatives se sont, au même titre que mes derniers essais de podcasts, soldés par un clic pour fermer la fenêtre sans ne rien enregistrer et sans intention de revenir un jour. Je n'ai jamais oublié cowblog mais j'avais oublié ce qui fait cowblog. Jetez moi les pierres, oui, je vous avait oublié. Et une seconde d'ouverture de mon blog m'a rappelé Kyra (Non, Kyra, toi je ne t'avais pas oublié, en vérité, tu as su te faire rappeler :) ), maud, imparfaiite, tristelune, tote, pelote, mademoiselle cerise dont la chanson "elle attendait la mer" me reviens en tête... Je me souviens des paroles de elle attendait la mer, des commentaires de tous et de chacun, mais j'avais oublié. Alors au fil de ce paragraphe, je me dis que je reviens peu être sur Cowblog. Je ne suis pas encore passé chez les voisins dire bonjour. Je ne sais pas qui est parti, et je suis sur que certains sont partis... c'est inévitable. Je me souviens que certains blogs avaient des mots de passe, je les ai tous perdus, je n'avais pas pris la peine de les noter.
Je ne doute pas qu'il y a depuis plus de deux ans des nouveaux talents à ne pas rater, des nouvelles mines d'or de livres, d'albums à découvrir, des plumes amatrices a faire pâlir les plus grand, et des yeux photographiques digne des plus grands maitres. Je passerai, c'est sur, et j'errerai au moins un temps.
Errer, c'est ce que je sais faire ces derniers temps et en deux ans j'ai passé 6 mois à Montpellier, 6 mois à Santiago du Chili, 6 mois dans un petit village au Nord du Bénin, et en ce moment 6 mois à Bordeaux. Et mon insomnie du samedi soir me fais dire, et je pense qu'il y a dans cette expression beaucoup de justesse, que j'ai découvert que le monde contient beaucoup de solitude lorsque l'on est plus chez soit.
Je suis un homme différent, ou du moins particulier, cela va sans dire pour ceux qui me connaissent. Ma sensibilité, mes multiples passions, ma conception du monde, mes idéaux ou même mon imagination me placent souvent en marge des nombreuses personnes qui font la foule, et se faire des amis se révèle être un véritable défi. J'ai découvert que si je ne suis qu'un marginal en France, ailleurs je suis un étranger, dans tous les sens du terme. Je pense à Camus mais bien sur c'est un extrême. La culture est tout simplement une différence de plus, et cela amplifie les effets.
On ne peut pas dire que j'ai été malheureux lors ce cette année d'expatriation, loin de là. Car curieux je suis et je serai toujours, et la culture si elle est un obstacle est surtout une nouvelle matière à découvrir explorer, étudier. Et les paysages enseignent bien assez de choses pour que l'on n'ai pas à penser à sa solitude. Le travail occupe bien, aussi.
C'est le retour en France qui est difficile, surtout après l'Afrique. Surtout après l'Afrique car l'Afrique a su m'habiter. Non pas que je l'ai découverte, non, je la connaissais déjà bien au cours de nombreux voyage en Égypte, Algérie, Maroc, Kenya... j'ai voyagé bien plus que je n'en ai conscience au quotidien. Mais il est bien différent de passer 6 mois à travailler en autonomie dans un village, que de ne faire que les traverser. Souvent, le village me manque, avec sa vie Africaine. Surtout après l'Afrique, soit, mais ce n'est pas le plus important.
Bordeaux n'a pas tant à m'offrir que la patagonie ou la savane. À Bordeaux je suis seul, autant spatialement que temporellement. En 1 an je n'ai connu personne avec qui je puisse véritablement garder contact, alors cela fait un vide. Le grand renouvellement du cercle social n'a pas pu se faire, et les pertes ont malheureusement été nombreuses. À Bordeaux je sens un vide. Les jeux n'y font pas grand chose, et si ils stabilisent plus ou moins la situation, ils font rater bien trop de jours de travail, bien plus que ce que je ne peux me permettre.
Ceci n'est pas un appel à l'aide, ou du moins il n'en a pas l'intention. En tout honnêteté, il faut surtout remplir le temps de ces nuits qui sont longues, quand les journées sont si courtes, et quand parfois, au plus bas, je ne sais dire si j'assiste au lever ou au coucher du soleil, hors du temps, dans un monde virtuel ou l'écran est de tout facon toujours éclairé.
Merci Kyra d'avoir sauvé ce blog de la modération.
(musique)
Bonjour à toute heure de la nuit, nuit et jour n'ont plus de sens pour moi. Ces derniers temps du moins.
Ceux parmi vous qui ont écouté mes podcasts savent quelque chose de mon rapport à la nuit. Je n'ai plus fait de podcast depuis si longtemps. J'ai des dizaines d'ébauches mais je ne fini rien. L'envie me passe. L'homme est ainsi fait que les projets naissent et se suspendent... Rassurez vous, vous qui aimiez ma voix, elle ne s'est pas perdue. Elle s'est juste arrêtée entre deux eaux, entre deux mondes, très précisément à l'endroit où l'on a tout à dire donc rien à raconter. C'est la faiblesse du monologue comparé à une conversation.
Es-ce que je reviens sur Cowblog ? Je n'en sais trop rien. Je vous ai laissé le 8 avril 2012. Disons que c'était mon dernier véritable article avant de passer au format de podcast. Déjà, ma motivation se faisait vacillante, et le 24 février je faisait un article parce qu'on m'en reclamait un. Je parlais de La Parenthèse. Je m'en souviens encore, quelle BD incroyable. Je voudrais la relire. Je m'en souviens encore mais je l'avais oublié. Comme j'avais oublié cette version de Crazy de Gnarls Barkley. Je n'ai pas besoin de la réécouter, je m'en souviens parfaitement, mais je l'avais oubliée.
Je n'ai jamais oublié Cowblog. Et pourtant lorsque j'ai voulu refaire un blog, j'ai cherché d'autres plateformes, je ne saurai l'expliquer. Toutes les tentatives se sont, au même titre que mes derniers essais de podcasts, soldés par un clic pour fermer la fenêtre sans ne rien enregistrer et sans intention de revenir un jour. Je n'ai jamais oublié cowblog mais j'avais oublié ce qui fait cowblog. Jetez moi les pierres, oui, je vous avait oublié. Et une seconde d'ouverture de mon blog m'a rappelé Kyra (Non, Kyra, toi je ne t'avais pas oublié, en vérité, tu as su te faire rappeler :) ), maud, imparfaiite, tristelune, tote, pelote, mademoiselle cerise dont la chanson "elle attendait la mer" me reviens en tête... Je me souviens des paroles de elle attendait la mer, des commentaires de tous et de chacun, mais j'avais oublié. Alors au fil de ce paragraphe, je me dis que je reviens peu être sur Cowblog. Je ne suis pas encore passé chez les voisins dire bonjour. Je ne sais pas qui est parti, et je suis sur que certains sont partis... c'est inévitable. Je me souviens que certains blogs avaient des mots de passe, je les ai tous perdus, je n'avais pas pris la peine de les noter.
Je ne doute pas qu'il y a depuis plus de deux ans des nouveaux talents à ne pas rater, des nouvelles mines d'or de livres, d'albums à découvrir, des plumes amatrices a faire pâlir les plus grand, et des yeux photographiques digne des plus grands maitres. Je passerai, c'est sur, et j'errerai au moins un temps.
Errer, c'est ce que je sais faire ces derniers temps et en deux ans j'ai passé 6 mois à Montpellier, 6 mois à Santiago du Chili, 6 mois dans un petit village au Nord du Bénin, et en ce moment 6 mois à Bordeaux. Et mon insomnie du samedi soir me fais dire, et je pense qu'il y a dans cette expression beaucoup de justesse, que j'ai découvert que le monde contient beaucoup de solitude lorsque l'on est plus chez soit.
Je suis un homme différent, ou du moins particulier, cela va sans dire pour ceux qui me connaissent. Ma sensibilité, mes multiples passions, ma conception du monde, mes idéaux ou même mon imagination me placent souvent en marge des nombreuses personnes qui font la foule, et se faire des amis se révèle être un véritable défi. J'ai découvert que si je ne suis qu'un marginal en France, ailleurs je suis un étranger, dans tous les sens du terme. Je pense à Camus mais bien sur c'est un extrême. La culture est tout simplement une différence de plus, et cela amplifie les effets.
On ne peut pas dire que j'ai été malheureux lors ce cette année d'expatriation, loin de là. Car curieux je suis et je serai toujours, et la culture si elle est un obstacle est surtout une nouvelle matière à découvrir explorer, étudier. Et les paysages enseignent bien assez de choses pour que l'on n'ai pas à penser à sa solitude. Le travail occupe bien, aussi.
C'est le retour en France qui est difficile, surtout après l'Afrique. Surtout après l'Afrique car l'Afrique a su m'habiter. Non pas que je l'ai découverte, non, je la connaissais déjà bien au cours de nombreux voyage en Égypte, Algérie, Maroc, Kenya... j'ai voyagé bien plus que je n'en ai conscience au quotidien. Mais il est bien différent de passer 6 mois à travailler en autonomie dans un village, que de ne faire que les traverser. Souvent, le village me manque, avec sa vie Africaine. Surtout après l'Afrique, soit, mais ce n'est pas le plus important.
Bordeaux n'a pas tant à m'offrir que la patagonie ou la savane. À Bordeaux je suis seul, autant spatialement que temporellement. En 1 an je n'ai connu personne avec qui je puisse véritablement garder contact, alors cela fait un vide. Le grand renouvellement du cercle social n'a pas pu se faire, et les pertes ont malheureusement été nombreuses. À Bordeaux je sens un vide. Les jeux n'y font pas grand chose, et si ils stabilisent plus ou moins la situation, ils font rater bien trop de jours de travail, bien plus que ce que je ne peux me permettre.
Ceci n'est pas un appel à l'aide, ou du moins il n'en a pas l'intention. En tout honnêteté, il faut surtout remplir le temps de ces nuits qui sont longues, quand les journées sont si courtes, et quand parfois, au plus bas, je ne sais dire si j'assiste au lever ou au coucher du soleil, hors du temps, dans un monde virtuel ou l'écran est de tout facon toujours éclairé.
Merci Kyra d'avoir sauvé ce blog de la modération.