Son-et-lumiere

When I was a boy with never a crack in my heart.

Vendredi 31 décembre 2010 à 14:51

Put off that mask of burning gold
With emerald eye'
O no, my dear, you make so bold
To find if heart be wild and wise,
and yet not cold'
I would but find what's there to find,
Love or deceit.'
It was the mask engaged your mind,
And after set your heart to beat,
Not what's behind'

But lest you are my enemy,
I must enquire'
O no, my dear, let all that be;
What matter, so there is but fire
In you, in me ?'


                                                        The Mask, William Butler Yeats

Vendredi 31 décembre 2010 à 14:18

Pourquoi ne pas se mettre en ambiance festive un 31 décembre ?

http://www.vervemusicgroup.com/images/local/250/E251B0E849024FFF90DC1809AE0BFFA9.jpg
Et alors là, si t'arrive a t'arrêter après Luki, sans lancer la suite, c'est que tu n'aime vraiment pas la musique indienne. Et si tu ne te sent pas une envie irrépressible de te tortiller sur ta chaise, c'est que tu n'es pas fait de la même matière matière que moi !


 

Le player deezer étant chiant, je te suggère d'appuyer sur suivant autant
de fois qu'il le faut pour commencer par "Luki"

Mardi 21 décembre 2010 à 10:18

 Et peut importe la date.
Et dans une ambiance de fête !

Une playlist volontairement très peu originale, ambiance "fête de jeune", les avis seront surement partagés.




Bonnes vacances !


Dimanche 19 décembre 2010 à 23:45

Tu sais bien que en peinture, je n'aime gère que le moderne. J'en suis bien triste tu sais, mais l'art pompier, par exemple, ca m'ennuie terriblement.
En fait, c'est l'abstrait que j'aime le mieux. Aujourd'hui par hasard je suis tombé sur Eliane Hawa. Une peintre inconnue qui viens de je ne sais ou, mais dont un livre avec ses peintures a eu la bonne idée d'atterrir chez moi.

On ne trouve pas grand choses d'elle sur le net ! Voilà donc un petit aperçu de ce qu'elle fait

http://son-et-lumiere.cowblog.fr/images/Capturedecran20101219a232417.png
Et je suis bien étonné par ce que ce tableau m'évoque. Objectivement, j'aurai sans doute choisi quelque chose de plutôt romantique, riche... 


Samedi 11 décembre 2010 à 15:04

Oh, tu as vu google ? 
Puisque la date le propose, j'ai prévu de te chuchoter un extrait de poème. En musique.



 
Un soir, nous étions seuls, j'étais assis près d'elle ;
Elle penchait la tête, et sur son clavecin 
Laissait, tout en rêvant, flotter sa blanche main. 
Ce n'était qu'un murmure : on eût dit les coups d'aile 
D'un zéphyr éloigné glissant sur des roseaux, 
Et craignant en passant d'éveiller les oiseaux. 
Les tièdes voluptés des nuits mélancoliques 
Sortaient autour de nous du calice des fleurs. 
Les marronniers du parc et les chênes antiques 
Se berçaient doucement sous leurs rameaux en pleurs. 
Nous écoutions la nuit ; la croisée entr'ouverte 
Laissait venir à nous les parfums du printemps ; 
Les vents étaient muets, la plaine était déserte ; 
Nous étions seuls, pensifs, et nous avions quinze ans. 
Je regardais Lucie. - Elle était pâle et blonde. 
Jamais deux yeux plus doux n'ont du ciel le plus pur 
Sondé la profondeur et réfléchi l'azur. 
Sa beauté m'enivrait ; je n'aimais qu'elle au monde. 
Mais je croyais l'aimer comme on aime une soeur, 
Tant ce qui venait d'elle était plein de pudeur !
Nous nous tûmes longtemps ; ma main touchait la sienne.
Je regardais rêver son front triste et charmant, 
Et je sentais dans l'âme, à chaque mouvement, 
Combien peuvent sur nous, pour guérir toute peine, 
Ces deux signes jumeaux de paix et de bonheur, 
Jeunesse de visage et jeunesse de coeur. 
La lune, se levant dans un ciel sans nuage, 
D'un long réseau d'argent tout à coup l'inonda. 
Elle vit dans mes yeux resplendir son image ; 
Son sourire semblait d'un ange : elle chanta.

 


Extrait de Lucie - Alfred de Musset


Vendredi 10 décembre 2010 à 23:04

Je sais tu es fatiguée.
Tu ne regardera pas ca ce soir sans doute, pas entier en tout cas. De tout façon, ça t'en laisse pour plus tard ! 
Donc voilà : comme j'ai vu que tu aimais bien la petite étude que je t'ai fait écouter, je me suis dit que sans doute ceci pourrais te plaire ! Et puis toi qui découvre Philip Glass, il te faut connaitre ses différents aspect. Il a par exemple composé de nombreuses musiques de film ! Et puis surtout que c'est un compositeur de musique minimaliste, c'est à dire qu'il met un point d'honneur a limiter les différents éléments qu'il utilise. A créer a partir du moins de choses possible. Ce que je te propose est particulier, ce n'es pas vraiment un film. Une "bi-oeuvre" (non, pas une pieuvre.) mêlant image et son et prenant soin de ne privilégier ni l'un ni l'autre.

Et le nom est dantesque : KOYAANISQATSI.

Je propose d'en écouter les 3:40 premières minutes, et de continuer si l'on veut ! L'oeuvre dure 90min, et je te fais confiance pour trouver les 8 autres parties disponibles, plutôt plus animées que cette première, ce n'est pas bien difficile.



Lundi 6 décembre 2010 à 22:44

Eh, dit, je t'ai déjà fait écouter du Philip Glass ?
Ouais, Philip Glass, c'est un compositeur américain. Il fait de la musique minimaliste. Enfin, tu t'en fiche un peu, je te le met tout de suite, c'est une modeste étude pour piano. Je t'ouvre le plafond, histoire que tu puisse voir le ciel tout de même. 
Chut... Je t'ai déjà dit, la musique classique s'écoute dans le silence...
 

Comme le player ne marche pas (pour changer) : http://www.deezer.com/listen-2139944



http://son-et-lumiere.cowblog.fr/images/080010.jpg Hubble : Une nébuleuse dans la constellation d'Orion
 

Vendredi 3 décembre 2010 à 21:29

Une aube pâle emplit le ciel triste ; le Rêve, 
Comme un grand voile d'or, de la terre se lève.

Avec l'âme des roses d'hier, 
Lentement montent dans les airs 
Comme des ailes étendues, 
Comme des pieds nus et très doux, 
Qui se séparent de la terre, 
Dans le grand silence à genoux.

L'âme chantante d'Ève expire, 
Elle s'éteint dans la clarté ; 
Elle retourne en un sourire 
A l'univers qu'elle a chanté.

Elle redevient l'âme obscure 
Qui rêve, la voix qui murmure, 
Le frisson des choses, le souffle flottant 
Sur les eaux et sur les plaines, 
Parmi les roses, et dans l'haleine 
Divine du printemps.

En de vagues accords où se mêlent 
Des battements d'ailes, 
Des sons d'étoiles, 
Des chutes de fleurs, 
En l'universelle rumeur 
Elle se fond, doucement, et s'achève, 
La chanson d'Ève.

Charles VAN LERBERGHE   (1861-1907)


(Je ne propose surtout pas de musique, ce serait une offense à van Lerberghe que ne pas laisser ses mots chanter d'eux même.)

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