Son-et-lumiere

When I was a boy with never a crack in my heart.

Dimanche 31 octobre 2010 à 2:47

 Aujourd'hui je l'ai vue. En ce moment, je n'écoutais plus trop.

Un seul regard a suffit a me rappeler pourquoi j'avais écouté.
Deux mots ont suffit à me rappeler pourquoi sa voix avait résonné en boucle :
"Bonjourr, je suis suis Alina Orrlova" un accent lituanien, c'est à dire russe, à couper au couteau. Une voix d'un pays étranger, qui résonne en moi comme une voix de Maman.

Ensuite elle a commencé. Je ne sais si j'ai cligné des yeux durant cette petite heure de concert, mais si je l'ai fait, je le regrette, j'ai perdu du concert. De loin j'était celui qui applaudissait le plus fort, et était presque seul à crier "Bravo !". Moi, tout près d'elle, petit malgré mon bon mètre quatre-vingt quinze, étant donné la hauteur de la scène. Il faut dire aussi que c'était la première, elle a ouvert le bal, les gens n'étaient pas chauds... Alors j'était seul (ou presque) à manifester mon bonheur. Et elle m'as vue. Et elle m'as regardée.

Elle est divine, et on ne peut plus humaine.
Quand nos regards se sont croisé, j'ai bien compris que cette femme, sur ce tabouret, devant ce piano, à deux mètres de moi était la plus belle que je n'avais jamais rencontré. Et je le savais déjà, cette expérience de scène n'as fait que le confirmer, elle a la voix féminine la plus chargée d'émotion qu'il ne m'as jamais été donné d'entendre. La voix qui aidée du piano provoque l'irrésistible sourire, les inévitables larmes aux yeux, le chamboulement intérieur qui béé la bouche et donne l'air fin. La voix qui soulèverait une montagne, changerait le sens de rotation de la terre et Lady Gaga en feuille de laitue. Sur ces deux plans, Alina n'est pas humaine, elle est Alina Orlova. 
Mais lorsqu'elle joue, le mouvement de ses pieds, de son pieds libre surtout, celui qui n'appuie pas sur une pédale, le balancement de son torse, ses sourires heureux, ses légères moues, ses pincements de lèvre inférieure lorsqu'elle pense avoir fait une faute, ou n'es pas contente d'elle la rendent vivante. Incroyablement vivante, terriblement proche de nous, d'une sensibilité hors norme... Définitivement humaine.

Et puis il y a son regard. Sûre d'elle, ses yeux se sont souvent fermés, lors de chansons gaies comme "Zeme Sukis Greitai", qu'elle chante le sourire jusqu'aux oreilles. Mais lorsque qu'elle parait moins sure, ou que la chanson semble lui rappeler quelque chose, son regard se perd. Un air absent, la voix toujours aussi présente, mais on sent qu'elle est ailleurs. Ses yeux ne fuient plus le public comme ils le font souvent, ils se posent quelque part, et Alina nous y emmène. Dans "Sirdis" par exemple, il était bien clair que Alina était seule avec son piano. Je ne peux m'empêcher de penser au film Piano Forest, et à cette clairière que le petit garçon s'efforce de retrouver, il y avait de ça lorsque ses yeux bleues-vert se perdaient. Elle nous emportait dans sa forêt.

Un "Merci" sincère et ému entre chaque chanson, elle est partie sans avoir prévenu, d'un rapide "Merci beaucoup, au revoir" et à failli tomber, se prenant les pieds dans des fils.
Une grande expérience à la hauteur de toutes espérances, avec une Alina encore plus timide que ce a quoi je m'attendais.

Je crois qu'elle a vu, quand j'ai pleuré.

Mercredi 20 octobre 2010 à 22:58

http://son-et-lumiere.cowblog.fr/images/Avedon7.png
Richard Avedon

Mercredi 20 octobre 2010 à 20:52

Il y a de quoi s'arracher les cheveux lorsque l'on ressent tant et ne sait l'exprimer. Ou que l'on veut faire voir de subtils différences dont on ne sait parler qu'en mots grossiers, et donc nullement aptes à faire comprendre  des nuances...

Alors j'abandonne, je me met à la démonstration par l'exemple :

De la contemplativateuse non voyagiste :

Contemplativateuse : qui fait me met dans un été de contemplation, ou : que j'ai envie de classer dans cette catégorie.
Dur dur de trouver à trouver cette espèce là ! Il s'agit de faire voir le monde différemment, mais de bien faire voir notre monde, et pas d'emmener ailleurs, car alors on ne voit pas le monde différemment, mais un monde différent !

Ma liste à la Prévert :



 
 






 



 

Dimanche 17 octobre 2010 à 21:26




I bring you with reverent hands 

The books of my numberless dreams, 

White woman that passion has worn 

As the tide wears the dove-grey sands, 

And with heart more old than the horn 

That is brimmed from the pale fire of time: 

White woman with numberless dreams, 

I bring you my passionate rhyme.


William Butler Yeats - A Poet to his Beloved.


Pour ceux qui sont vraiment intéressés : 
Worn = usé (dans le contexte)
Tide = marrée 
Dove-grey = Gris tourterelle (j'ai appris grâce a ce poème l'existence de cette couleur....)
Horn = Corne, mais aussi le cor (l'instrument)
To brim = Déborder

J'adore ce poème, et ai l'impression d'en comprendre l'essence, mais suis trop limité en français pour tenter la moindre traduction... Si quelqu'un est tenté de me proposer sa traduction je suis intéressé !
 
 

Mercredi 13 octobre 2010 à 22:11



http://c2.ac-images.myspacecdn.com/images02/79/l_33ed5079b73c403a9a952c1764c27af1.jpg

 Le genre de mec que tout les hommes détestent : il est beau, a un charme fou, une spontanéité terrible, une voix à faire pâlir la lune, une technique de guitare pas unique, mais originale, puis une aisance, une classe terrible sur scène...

Il n'était que la première partie de Fink, mais ce dernier que j'adore pourtant semblait fade face à Ben Howard.
Ce mec, je l'ai vu 30 minutes, le temps qu'il joue les 6 titres de son EP et reparte, sans presque un mot. Mais la sympathie rayonnait et son regard lorsqu'il embrassait la salle la remplissait de sourires.


On en parle un peu, sur les sites de ceux qui connaissent déjà, mais il n'as pas le succès qu'il mérite !

Voilà pour vous, un collier de perles musicales :

http://www.lastfm.fr/music/Ben+Howard
http://www.myspace.com/benhoward

*Pincement au coeur, à 2min23 sur "The Fire", je fond de l'intensité de la voix*

Mardi 12 octobre 2010 à 17:35

C'est un jeu marrant auquel je me suis amusé, sans le vouloir en fait. Mais ça, ça m'as déprimé séverement.

"Pourquoi ?" c'est une si belle question philosophique, scientifique (artistique aussi, mais moins je pense)...

Mais voilà ce qui intéresse les gens !

Après avoir lu récemment cet article (Je recommande l'intégralité du blog !), ça tombe comme une mouche dans le potage

http://son-et-lumiere.cowblog.fr/images/Capturedecran20101012a172155.png

Oui le premier résultat est le plus demandé.

http://www.faces.eu/img/smiles/SmileySuicide.gif Adieu monde débile !


EDIT : suite au commentaire de Edgar.Friendly, je me permet de dire que Pourquoi j'ai mangé mon père est bouquin sympa de Roy Lewis.  Que la mer est salée car les fleuves sont salées (Voir içi pour les scientifiques). Et que le ciel est bleu car l'atmosphère joue un rôle de filtre bleu (la flemme d'expliquer, google vous expliquera !).

Dimanche 10 octobre 2010 à 15:02

 Voyagez, dépliez vos ailes et laissez vous porter. Laissez vous inspirer par l'âme du Shamanimal qui plane au dessus de vous, décrivant de grand cercles, et écrivez quelque chose là dessus si vous en sentez l'envie !


http://multimedia.fnac.com/multimedia/images_produits/ZoomPE/7/9/2/3298490685297.jpg


Pelote me demandais récemment de raconter comment j'aime écouter la musique. Je n'ai toujours rien dit, je crois que c'est trop dur. Mais j'ai pas mal à pensé des associations de lectures et de musique que j'ai trouvées et qui m'ont vraiment transportées.

Alors comme vous êtes tous içi esthètes, écrivains et plein de talent, je vous demande, si vous en avez, d'écrire en écoutant ce que je vous impose, et de faire partager aux autres.
Je me suis toujours demandé ce qu'entendent les gens lorsqu'ils écoutent la même musique que moi. Bien entendu, personne n'entend la même chose, mais à quel point ? 

Écoutez donc Shamanimal, et écrivez si vous voulez, en toute liberté ! (sans oublier de me donner en suite un lien, que je puisse lire !)

Dimanche 3 octobre 2010 à 15:18

Second degré exigé !
Hier, par hasard, je suis tombé la dessus.
Vraiment par hasard, cherchant tout autre chose...

Sans plus attendre écoutez Toufo !

Sacré petit chat :





Ce qui m'as le plus impressionné : L'instant Manu Chao



Je vous invite, si vous aimez, à écouter tout ce live dans l'ordre, ces mecs assurent vraiment =)

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