L'étranger.
Bien sur, aujourd'hui, maman est morte. Mais ca tout le monde le sait. Si vous ne savez pas, merci de me laisser un commentaire que je m'occupe de votre (triste) état.
Non, aujourd'hui, c'est de Baudelaire dont je parle. Je ne suis pas si fan de ce poète, étrangement. Bien sur, les Fleurs du Mal sont superbes, mais ne m'ont pas tant transporté. Par contre, ses "Petits poèmes en prose" m'ont énormément plût, et alors que je les ai relus assez récemment, voici donc le poème qui ouvre ce recueil superbe : L'étranger.
A mettre en relation avec mon dernier article, bien sur.
I
L’ÉTRANGER
— Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis ? ton père, ta mère, ta sœur ou ton frère ?
— Je n’ai ni père, ni mère, ni sœur, ni frère.
— Tes amis ?
— Vous vous servez là d’une parole dont le sens m’est resté jusqu’à ce jour inconnu.
— Ta patrie ?
— J’ignore sous quelle latitude elle est située.
— La beauté ?
— Je l’aimerais volontiers, déesse et immortelle.
— L’or ?
— Je le hais comme vous haïssez Dieu.
— Eh ! qu’aimes-tu donc, extraordinaire étranger ?
— J’aime les nuages… les nuages qui passent… là-bas… les merveilleux nuages !
En effet, je connaissais bien la chanson des Têtes Raides pour être une petite écouteuse ( le mot "fan" est bien trop fort ) de ce groupe. Et je suis bien d'accord avec toi, la musique est à la hauteur du texte. Et à entendre en concert, malgré ceux qui grognent la longueur de la chanson, j'ai trouvé ça absolument magique !
Bonne lecture alors.